ont mêlé leurs dessins à tous les journaux,
osé donner leur opinion, leur façon de voir les choses,
ils ont cru que la liberté était totale, ils ont connu le succès, tout allait bien pour eux.
Et puis un jour, un 7 Janvier, leur message n'a pas plu, les Kalachnikov ont eu raison de leur vie.
Oui, célèbres et mis à mort.
Leurs journaux se vendent mieux. Pour combien de temps ?
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Ils ont connu la gloire, les podiums et les médailles,
les émissions télé et les fans.
Ils ont tout fait pour leur sport, accompli tant de sacrifices,
mais connu tant de joies, gagné tant de couronnes !
D'autres aventures les attendaient. C'était le bonheur.
Et puis un jour, un 9 Mars la Gloire ne leur a plus servi. Leurs hélicoptères se sont télescopés.
Oui, célèbres mais mortels, trop vite mortels.
Leurs passions ont eu raison de leur vie
Que leur restera-t-il ?
Des images collées sur des murs, des records inscrits sur des registres,
la mémoire de leurs proches, ma Foi ose espérer plus.
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Et Toi?
Tu as connu la Gloire, Tu redonnais l'Espoir aux exclus,
Tu remettais tout homme debout,
Tu guérissais, pardonnais, incitais à aimer.
Tu promettais
une vie qui jamais ne s'arrête,
une eau qui ne donne plus jamais soif.
Tu étais aimé pour tout cela.
On T'accompagna aux cris de « Hosanna ! »
Et puis un jour, après les Rameaux, Un Vendredi sans doute,
on te mit sur une croix.
Oui, mortel, Toi aussi, apparemment,
Oui, gêneur pour certains. Cloué et transpercé...
mais pas oublié !
Ressuscité !
Entraîneur pour la Vie !
Nos carêmes sont variés, parfois passés dans l'indifférence, loin de Toi,
parfois beaucoup plus proches, quand nous prenons le temps de Te prier,
conscients que Tu es notre Lumière, notre moteur.
Nous sommes aux portes du salut,
comme un spéléologue coincé dans un gouffre,
dans le noir et l'humidité
qui attend qu'on vienne le délivrer.
Il a entendu les voix qui se rapprochaient,
Il sait qu'il va être sauvé, Il s'accroche à sa chance.
La Vie est devant lui. L’Espérance est en marche.
Nous sommes au bord de la récolte
car Tu es le grain de blé tombé en terre, qui meurt et porte du fruit.
Nous sommes prêts pour l'alliance car c'est Toi qui nous la proposes,
c'est Toi qui nous pardonnes dans nos défaillances,
c'est Toi qui nous relèves de nos faux pas,
c'est Toi qui donnes Ta Vie, et du sens à la nôtre,
c'est Toi qui nous sortiras du gouffre de la Mort.
Alors, oui, rends-moi la joie d'être sauvé,
Que Pâques ne soit pas juste une fête du printemps,
Que j'y retrouve la joie d'être sauvé,
et encore plus la joie d'être Chrétien.
Pendant ce carême, mon Dieu,
Tu nous as souvent donné des choix,
celui de revenir vers Toi,
celui de suivre ton chemin et ta nouvelle loi, celle de l'Amour.
Aujourd'hui, le choix a l'air simple :
La Lumière ou les Ténèbres ?
Tout le monde préfère la lumière, bien évidemment.
Les pannes d'électricité ne nous vont pas bien,
La traversée d'un tunnel nous fait aspirer à la lumière,
La nuit fait peur à plus d'un
et combien de fois on se trouve « dans le trou noir » ?
Alors, on pourrait Te dire simplement :
« Donne nous la lumière »
Mais je préfère Te dire :
« Donne-nous TA Lumière »
Cette lumière est pour les chrétiens un symbole fort.
Le baptisé qui porte la lumière s'engage à deux choses :
suivre la Lumière du Christ,
vénérer le cierge pascal, la lumière de Pâques,
Te prendre pour modèle.
Et être lui-même lumière pour les autres.
Rejeter les ténèbres, rejeter le mal, le péché.
Pas des mots dits machinalement dans un « Je crois en Dieu » rabâché.
Non, être lumière en actes, une humble lumière qui éclaire la vie des autres, sans se vanter de l'être.
Alors, il ne faut plus « demander » la Lumière, mais
« choisir » la Lumière.
Rends-moi Lumière derrière la tienne
Toute petite mais vivante, éclairée sans cesse par la Tienne
Celles énoncées par Moïse.
Tu ne tueras pas, Tu ne voleras pas,
Tu honoreras ton Père et ta mère.... (bon....pas sûr qu'elle soit respectée partout)
tu ne commettras pas d'adultère... (oui, quand-même, ce serait bien, mais les sites d'infidélité fleurissent sur le net.)
Il y a des lois qui se démodent, des lois qui énervent, des lois arbitraires, des lois discutables, des lois qui font descendre dans la rue.
Il y a des lois qu'on vote, la loi Macron et les autres pour le bien de tous ou de certains.
D'accord ou pas d'accord, on fait des amendements, on les fait passer au 49-3 pour les imposer.
Il y a des lois tacites, pas vraiment rédigées, comme celles du 11 Janvier :
Tu respecteras les autres religions, Tu seras tolérant, Tu garantiras la liberté, Tu ne retireras la vie à personne.
Et puis il y en a une qui pourrait passer inaperçue, la Tienne, Seigneur, la Nouvelle Loi,
discrète mais indispensable désarmée mais victorieuse, la loi de l'Amour.
Celle-là ne se démodera pas, celle-là peut amener pourtant à la croix, mais celle-là est notre étendard, pacifique.
Fais nous comprendre, pendant ce Carême que c'est celle qu'il nous faut suivre pour raviver ce qui peut l'être autour de nous grâce à Toi.
« Je vous donnerai un commandement nouveau, que vous vous aimiez les uns les autres » Jean, 13, 34
Ça y est. L’Alliance a été conclue entre Toi et nous, entre Nous et Toi.
Nous le savons depuis la semaine dernière. Nous sommes liés à Toi, mon Dieu.
Mais dès que Tu nous engages dans cette alliance, Tu veux aller plus loin.
A Abraham, Tu lui demandes de Te livrer son fils bien aimé.
Heureusement que Tu ne me le demandes pas à moi !
Que suis-je prêt à Te donner ?
Un peu d'argent à partager avec d'autres ?
Un peu de temps, du moment qu'il m'en reste pour moi ?
Un peu de prière, un peu de fidélité ?
Mon effort de Carême ? Pas de bonbon ? Pas de Tabac ? Pas de Facebook ?
Tant mieux. C'est déjà ça.
Mais Te livrer ce que j'ai de plus cher, pas encore mon Dieu.
Aide-moi à progresser vers le Don,
mais s'il Te plaît, ne me prends pas tout. Je ne suis pas prêt.
Toi, Tu donnes tout.
Dans l’Évangile de la Transfiguration,
les disciples voient que Tu donnes au monde « Ton fils bien aimé ».
Tu sais tout donner.
Nous le verrons à la fin du carême, avec cette croix, signe du don total.
Pour l'instant, je me sens petit,
écartelé entre ce que je fais pour Toi et ce que Tu fais pour nous
Ne me demande pas l'impossible, comme à Abraham,
mais continue à m'aimer malgré mes insuffisances,
car moi aussi, je suis ton fils bien aimé.
Je suivrai Tes commandements, Mais donne m'en la force !
Faire alliance ! Ce n'est pas rien !
Le mot contient un autre mot, le verbe LIER
On est liés, Seigneur On est attachés.
On ne sait pas vivre sans Toi,
Tu ne sais pas vivre sans nous.
Dans nos difficultés, Tu es là,
Dans nos joies, Tu es là !
Dans nos doutes, Tu sembles absent, mais c'est nous qui Te lâchons.
Noé était perdu, quand tu t'étais mis en colère contre l'homme, mais Noé se réjouit, parce que Tu ne l'abandonnes pas.
Tu lui offres l'arche pour sauver toutes tes créatures et dans la pluie de son Déluge, Tu proposes l'Arc en ciel de ton Salut.
Ne nous abandonne pas, même si nous T'abandonnons,
même si nos paroles ou nos actes, nos jugements hâtifs mériteraient ta colère.
On est liés, Tu sais,
Rappelle le moi tous les jours car notre monde nous détache trop souvent de Toi
et donne-nous, par ce carême, de nous rapprocher de Toi, de retrouver notre fidélité de baptisés.
« Rappelle-toi, Seigneur, ta tendresse,
ton amour qui est de toujours.
Dans ton amour, ne m’oublie pas,
en raison de ta bonté, Seigneur. » (Psaume 24)
Revenez, revenez, revenez de tout votre cœur,
Revenez, revenez, revenez, vous n'aurez plus soif,
1. Comme à Abraham, tout au bord du drame
Donne-moi la confiance, mets-moi en partance
Revenez,
Et comme à Jonas, que la vague terrasse
redonne-moi la vie, je te dirai oui Revenez, revenez
Revenez, revenez, revenez de tout votre cœur,
Revenez, revenez, revenez, vous n'aurez plus soif,
2. De même qu'à Joseph, que l'injustice achève
Donne-moi la force, que je me relève Revenez
Et comme à Moïse, lorsque tout s'enlise
L'initiative quand le bateau dérive Revenez, revenez
Revenez, revenez, revenez de tout votre cœur,
Revenez, revenez, revenez, vous n'aurez plus soif,
3. Comme au non-voyant condamné tout le temps
Donne-moi de voir quand ma vie est noire
Comme au fils prodigue, que la faim fatigue
Donne-moi ton pardon, c'est ton meilleur don
Revenez, revenez, revenez de tout votre cœur,
Revenez, revenez, revenez, vous n'aurez plus soif,
4. Comme tu promets à la Samaritaine,
donne-moi ton eau quand la soif me freine
Comme tu relèves la femme adultère
Rends la dignité à tout homme sur terre
Revenez, revenez, revenez de tout votre cœur,
Revenez, revenez, revenez, vous n'aurez plus soif,
Donne ta vie Donne ta force
La confiance Et l'audace
Revenez, revenez, revenez de tout votre cœur,
Revenez, revenez, revenez, vous n'aurez plus soif,
Donne la vue
ton pardon
Et ton eau
La dignité
son habitation sera hors du camp » (Lv 13, 1-2.45-46)
Tel était le sort des lépreux, il y a bien longtemps.
Ils étaient exclus !
Ah, l'exclusion !
On a cru il y a peu de temps, que nous étions tous frères,
tous unis contre cette lèpre moderne, le terrorisme.
Et puis les exclusions reviennent.
ci, ce sont les Roms, là les Juifs, là les Arabes, là les « Cathos »
là, les homosexuels, là, les pauvres, là, les « mal pensants »,
là, les chômeurs, là, les politiques là, les immigrés,
là, les faibles. là des jeunes, là, des vieux, là des nouveaux venus...
Toi qui as guéri le lépreux, guéris-nous de nos propres lèpres,
la médisance, le jugement, l'exclusion,
Toi qui as admiré la Foi du lépreux,
écoute les prières que nous T'adressons quand le destin frappe l'un de nos proches,
Nous sommes tous des lépreux,
Guéris-nous !
Pas marrant le livre de Job.
Voici quelques mots de sa part :
« Vraiment, la vie de l’homme sur la terre est une corvée,
... Ma vie n’est qu’un souffle,
mes yeux ne verront plus le bonheur. »
Pas marrant mais bien vrais.
Pas pour tous, pour un certain nombre.
Celui qui a perdu un ami, un emploi, son amour, sa santé, sa maison, sa dignité,
celui-là a du mal à trouver le bonheur et comme Job, il désespère.
Je Te prie pour tous ceux-là,
ceux qui se sentent écartés, rejetés, pour qui l'existence a perdu son sens.
Redonne-leur l'Espoir, Fais Toi plus présent pour eux.
Sur ta route, Tu fais des rencontres,
Tu guéris les malades, les possédés du démon, les aveugles, les paralytiques.
C'est un peu délicat de Te demander de faire le tour des hôpitaux de la région,
mais entoure de ta tendresse tous ceux qui souffrent,
guéris-nous aussi de toutes nos lourdeurs,
de tout ce qui
nous empêche d'aller de l'avant,
et fais de nous des messagers de Ta Bonne Nouvelle,
Toi qui parcourais le pays pour l'annoncer.
Ainsi, nous ne dirons plus « Mes yeux ne verront plus le bonheur » mais
« Grâce à Toi, j'ai trouvé le bonheur et désormais je le porte où je peux»
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